Créateur du concept de Gestion Financière Durable©

Lexique financier

des

Collectivités territoriales

 

Gilbert MONDARY

Révision du 31 juillet 2020

 

 

Sommaire

Courbe des taux

La structure par terme des taux d'intérêts (ou courbe des taux) est la fonction qui, pour chaque maturité en abscisse (de 1 semaine à 1 an pour l'EURIBOR, par exemple), indique, en ordonnée, le niveau du taux d'intérêt associé. La courbe des taux est, généralement, croissante, du fait de l'existence d'une prime de risque induite par un niveau des taux longs supérieur à celui des taux courts. Cette courbe peut se déplacer dans le graphique, se déformer, s'inverser, s'aplatir ou se pentifier, selon, notamment, la mesure des anticipations inflationnistes par les opérateurs de marché.

Pour chaque maturité, c'est-à-dire toutes durées pour lesquelles il est possible d'acheter de l'argent au prix de l'indice concerné (de 1 semaine à 1 an pour l'Euribor), un rendement (yield) est équilibré chaque jour.

Valeur de chaque maturité EURIBOR le 21 juillet 2006

maturités Rendements Variations
1 semaine 2.854 % +0.11%
1 mois 2.963 % +0.27%
2 mois 3.054 % 0.00%
3 mois 3.124 % +0.22%
4 mois 3.187 % +0.13%
5 mois 3.225 % +0.06%
6 mois 3.303 % -0.03%
7 mois 3.347 % -0.18%
8 mois 3.258 % -0.26%
9 mois 3.432 % -0.29%
10 mois 3.465 % -0.46%
11 mois 3.499 % -0.48%
12 mois 3.531 % -0.56%

Courbe des taux de l'EURIBOR le 21 juillet 2006

Courbe des taux

Importance économique des comparaisons de courbes de taux

La comparaison des courbes de taux à deux dates différentes permet d'observer l'évolution des taux concernés sur la période : hausse rapide des taux courts, enfoncement des taux longs, inversion de la courbe, intervention d'un facteur de niveau... La situation et l'évolution des courbes des taux sont considérées comme un signal des anticipations du marché concernant l'évolution économique et l'inflation. Une courbe fortement pentifiée anticipe une croissance économique forte, une inflation importante ou une conjonction de ces deux éléments.

Les comparaisons de courbes de taux permettent également d'identifier les facteurs susceptibles d'en modifier le profil :

 

Le facteur de niveau provoque des déformations parallèles :

Facteur de niveau

Le facteur de rotation provoque les mouvements d'inversion, d'aplatissement ou de pentification :

Facteur de rotation

Le facteur de courbure provoque les changements de concavité et les ondulations :

Facteur de courbure

NOTA : éviter l'assimilation entre la courbe des taux et la courbe d'évolution des taux. Pour un taux donné, cette courbe trace l'évolution d'une maturité spécifique (par exemple 1 mois pour l'Euribor), sur une période donnée (par exemple, de janvier à décembre 2006). Sommaire

EONIA Euro OverNight Index Average

L'EONIA remplace le TMP depuis le 1er janvier 1999. Il résulte de la moyenne pondérée de toutes les transactions au jour le jour exécutées sur le marché interbancaire de la zone euro par les banques du panel (identique au panel EURIBOR). Il est calculé par la banque centrale européenne et diffusé par la Fédération européenne bancaire. Depuis le 1er octobre 2019, la formule de calcul de l'EONIA a changé : il est désormais adossé linéairement au nouveau taux €STR selon la formule EONIA = €STR + Spread (juillet 2020 : 0,085%). L'EONIA disparaîtra en janvier 2022 au profit de l'€STR.  Sommaire

€STR (ESTER) Euro Short Term Rate

L'€STR (anciennement ESTER), Euro Short Term Rate a pour vocation de remplacer l'EONIA. Les deux indices vont cohabiter jusqu'au 3 janvier 2022. €STR repose sur une moyenne pondérée des taux d'intérêts des transactions interbancaires de plus d'un million d'euros réellement réalisées la veille. Le protocole de calcul est conçu pour refléter plus fidèlement le marché interbancaire que l'EONIA, en limitant au maximum toute manipulation artificielle des taux par les banques. Le taux €STR repose sur l'observation effective des transactions et pas sur un processus déclaratif comme l'EONIA d'avant octobre 2019. Méthodologie de calcul - Sommaire

EURIBOR Euro Interbank Offered Rate

L'Euribor a remplacé le PIBOR (ou TIOP) et les taux domestiques de certains autres pays de la zone euro le 1er janvier 1999. Il a été publié la première fois le 30 décembre 1998 pour une valeur 4 janvier 1999. Taux de référence du marché monétaire aux coté de l'EONIA, il est calculé chaque jour ouvré pour les échéances de 1, 2 semaines et de 1 mois, 2 mois, 3 mois, 6 mois, 9 mois et 12 mois. L'Euribor est un taux préfixé, publié à 11 heures pour un départ spot, c'est-à-dire deux jours ouvrés plus tard, sur la base d'une année de 360 jours.

Chaque banque participant au panel Euribor communique son taux à Reuters chaque jour ouvré Target à 10h45 au plus tard. Reuters procède au calcul en éliminant, pour chaque maturité, 15% des plus hauts et des plus bas des taux collectés et publie les taux à 11h00 sur ses pages 248-249.

Les établissements qui contribuent à la fixation des taux EURIBOR et EONIA sont les banques développant les plus gros volumes d'affaires sur la zone euro.

Le panel comprend :

  • des banques des pays de l'Union européenne ayant participé à la création de l'euro
  • des banques des pays de l'Union européenne n'ayant pas participé à la création de l'euro
  • de grandes banques internationales externes à l'Union européenne mais qui y entretiennent d'importantes opérations

 

Belgique Belfius
France
  • BNP – Paribas
  • Natixis/BPCE
  • Société Générale
  • Crédit Agricole s.a.
  • HSBC France
Allemagne
  • Deutsche Bank
  • DZ Bank
Italie
  • Intesa Sanpaolo
  • Unicredit
Luxembourg Banque et Caisse d'Épargne de l'État
Pays-Bas ING Bank
Portugal Caixa Geral De Depósitos (CGD)
Espagne
  • Banco Bilbao Vizcaya Argentaria
  • CaixaBank S.A.
  • CECABANK
  • Banco Santander
Autres banques de l'Union Européenne Barclays Capital
Sommaire

 

IBOR Interbank Offered Rate

Sigle générique complété par l'initiale du lieu où est offert ce taux : LIBOR pour Londres, BIBOR pour Bangkok, TIBOR pour Tokyo ….  Sommaire

LIBOR London Interbank Offered Rate

Historiquement le premier des IBOR, le LIBOR est le taux de référence du marché monétaire de différentes devises. Pour une devise et pour une échéance données, il correspond au taux moyen des prêts en blanc (sans garanties) entre grandes banques établies à Londres. Les taux LIBOR sont publiés chaque jour ouvré à 11h GMT par la British Bankers Association pour les dollars américain, canadien, australien et néo zélandais, la livre sterling, le franc suisse la couronne danoise et l'euro.  Sommaire

PIBOR Paris Inter Bank Offered Rate

Le PIBOR ou TIOP a été remplacé par l'EURIBOR le 1er janvier 1999.  Sommaire

TMP Taux Moyen Pondéré

Le TMP (taux moyen pondéré), taux de l'argent au jour le jour du marché interbancaire a été coté pour la dernière fois le 31 décembre 1998. Il est remplacé depuis le 1er janvier 1999 par l'EONIA (Euro OverNight Interest Average).  Sommaire

T4M Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire

Le T4M correspond, selon le cas, à la moyenne arithmétique des 28, 29, 30 ou 31 EONIA écoulés. Il est publié par l'Association Française des Banques.  Sommaire

TAG Taux Annuel Glissant

Le TAG ne capitalise pas 12 T4M mais 12 périodes mensuelles glissantes, dont la durée est égale à celle du mois civil qui précède l'échéance de ces mois glissants. Chaque jour, 12 TAG peuvent être calculés pour des maturités de 1 à 12 mois. Le TAG est publié, avec quatre décimales, par la Caisse des Dépôts et Consignations.  Sommaire

TAM Taux Annuel Monétaire

Le TAM est calculé chaque mois dès la publication du T4M, en fonction du nombre de jours exact de chaque mois et d'une année de 360 jours. Il est publié, avec quatre décimales, par la Caisse des Dépôts et Consignations le premier jour ouvré de chaque mois.  Sommaire

TEC Taux à l'Echéance Constante

Le TEC est un index du marché obligataire. Le TEC [n années] correspond, au taux de rendement d'un bon du Trésor ou d'une OAT fictifs de maturité identique [n années]. Il est publié avec deux décimales par le Trésor à 11 heures 30 chaque jour ouvré

Un TEC [n années] correspond au taux de rendement actuariel d'une valeur fictive du Trésor dont la maturité est en permanence égale à [n années]. C'est un indice quotidien, obtenu par interpolation linéaire entre les deux bons du Trésor ou les deux OAT les plus proches de la maturité [n].

L'agent de calcul des Taux à échéances constantes est le Comité de Normalisation Obligataire (CNO), association sans but lucratif composée de spécialistes des marchés obligataires. Le TEC est déterminé par « fixage », réalisé à l'appui des informations recueillies auprès des Spécialistes et des Conseillers en Valeur du Trésor (SVT et CVT) par le CNO.

Le TEC est calqué sur les modèles anglo-saxons Constant Maturity Treasuries (CMT) et Constant Maturity Swaps (CMS), mieux appréciés des investisseurs internationaux que le TME, référence antérieure des emprunts d'Etat. Le TEC est adapté aux pratiques du marché obligataire français, qu'il a participé à simplifier et à rendre liquide.

Le TEC est calculé pour des maturités de 1, 2, 3, 5, 7, 10, 15, 20, 25 et 30 ans. Depuis le 15 décembre 2009, la Banque de France assure les calculs et les diffusions quotidiennes des taux pour le compte du CNO (Indices obligataires). Le CNO a édité les notes techniques relatives au TEC2, TEC5, TEC7, TEC10 et TEC20.

En avril 1996, l'Agence France Trésor (AFT), gestionnaire de la dette et de la trésorerie de l'Etat, a lancé la première OAT indexée sur le CNO-TEC 10, ou TEC 10 (Taux de l'échéance Constante à 10 ans).

Les Spécialistes en valeurs du Trésor sont des Etablissements français ou étrangers disposant d'un statut particulier relatif à l'émission et au placement des valeurs du Trésor français sur le marché secondaire, dont ils assurent la liquidité (circulation des titres après l'émission).

Les SVT sont sélectionnés par l'État au vu de l'importance de leurs souscriptions aux émissions des titres de la dette publique ainsi que pour leur capacité à les placer en France et à l'étranger. Ils sont consultés systématiquement par le Trésor sur les conditions d'émission des titres de la dette publique. Ils ont accès à toutes les adjudications et peuvent acquérir des quantités supplémentaires au prix moyen de cette adjudication selon le modèle de l'offre dite « non compétitive ». Sommaire

Liste des Spécialistes en Valeurs du Trésor

Au 31 décembre 2019, la liste des Spécialistes en valeurs du Trésor est composée de 15 établissement :

  • BofA Securities Europe SA
  • Barclays bank
  • BNP Paribas
  • Crédit Agricole - CIB
  • Citigroup
  • Commerzbank
  • Deutsche Bank
  • Goldman Sachs
  • HSBC France
  • JP Morgan
  • Morgan Stanley
  • Natixis
  • NatWest Markets
  • Nomura
  • Société Générale
Sommaire

TIOP Taux Interbancaire Offert à Paris

Le TIOP ou PIBOR a été remplacé par l'EURIBOR le 1er janvier 1999.  Sommaire

THE Taux Hebdomadaire de rendement des emprunts d'Etat

Sur recommandation du Comité de Normalisation Obligataire (CNO), le THE est calculé chaque semaine depuis le 1er juillet 2004 en utilisant le fixing du CNO-TEC10 du jeudi de la semaine concernée. Il est publié par la Caisse des Dépôts le premier jour ouvré de la semaine suivante.  Sommaire

THO Taux Hebdomadaire du marché Obligataire

Sur recommandation du Comité de Normalisation Obligataire (CNO) à la demande de la Caisse des Dépôts, le THO est calculé chaque semaine depuis le 1er janvier 2002 en utilisant le fixing du CNO-TEC10 du jeudi de la semaine concernée. Il est publié par la Caisse des Dépôts le premier jour ouvré de la semaine suivante.  Sommaire

TME Taux Mensuel de rendement des emprunts d'Etat

Le TME correspond à la moyenne mensuelle des THE. Son mode de calcul est donc calqué sur celui du TEC10 depuis le 1er juillet 2004. Il est publié par la Caisse des Dépôts le premier jour ouvré du mois suivant.  Sommaire

TMO Taux Moyen mensuel du marché Obligataire

Le TMO correspond à la moyenne mensuelle des THO. Son mode de calcul est donc calqué sur celui du TEC10 depuis le 1er janvier 2002. Il est calculé par la Caisse des Dépôts et publié le premier jour ouvré du mois suivant.  Sommaire

OAT Obligation Assimilable du Trésor

Les OAT sont utilisées depuis 1985 par l'Etat français pour emprunter à taux fixe ou indexé, avec remboursement in fine. Les titres sont dits assimilables en ce sens que chaque nouvelle tranche est rattachée à une tranche antérieure dont elle possède les mêmes caractéristiques.

La particularité des Obligations Assimilables du Trésor réside dans le principe de l'assimilation qui consiste, dans le cadre d'un emprunt global lancé en plusieurs tranches selon un calendrier préétabli, à rattacher l'émission en cours à une émission antérieure présentant les mêmes caractéristiques de taux, de coupon, de dates de paiement des intérêts et de remboursement. Seul le prix d'émission peut varier, afin de corriger l'incidence d'une fluctuation de la courbe des taux entre les différentes périodes d'émission. Ce principe permet de minimiser le nombre de lignes d'emprunts de l'Etat et donc, de rendre chacune d'entre elles plus liquides et d'en améliorer le suivi.

Les OAT sont émises à taux fixe ou à taux variable sur le marché primaire suivant la technique de l'adjudication, puis peuvent être échangées entre investisseurs sur le marché secondaire dont les Spécialistes en Valeurs du Trésor sont chargés d'assurer la liquidité.

En fonction de l'évolution des taux d'intérêts, le cours des OAT sur le marché secondaire varie : lorsque les taux montent, le cours des OAT baisse et inversement. Seul le prix de marché des OAT est publié chaque jour par la Société des Bourses Françaises.

Sommaire
OAT à taux fixe

En complément des lignes traditionnelles à 10 ans échéances 25 avril et 25 octobre, le Trésor public émet tous les ans des OAT à taux fixe sur des durées de plus en plus longues : 15 ans en 1985 ; 25 ans en 1987 ; 30 ans en 1989 – record européen cette année là. L'OAT 4%, émise pour 50 ans, échéance 25 avril 2055 est, actuellement, le plus long emprunt d'Etat au monde.

Depuis 1991, les OAT à taux fixe sont démembrables, opération qui consiste à les séparer en autant d'instruments financiers que de flux financiers restant à courir. Par exemple, une OAT ayant une durée de vie de 10 ans peut être démembrée en 11obligations zéro coupon :

  • 10 certificats de coupons
  • 1 certificat de principal
OAT à taux variable

Le Trésor a abandonné l'usage du TME comme support d'OAT à taux variable pour s'orienter vers des indices plus proches des modèles internationaux :

  • le TEC ou Taux à Echéance Constante, inspiré des Constant Maturity Swaps (CMS) anglo-saxons. La première OAT TEC 10 a été lancée en avril 1996
  • l'inflation : la première OAT indexée sur l'indice des prix français, dite OATi, a été émise en septembre 1998. En octobre 2001, le Trésor a créé le premier emprunt indexé sur l'indice des prix de la zone euro, l'OAT€i.
Sommaire

Taux actuariel

Le taux actuariel d'un emprunt, est calculé selon un processus qui consiste à ramener à une même base des flux financiers non directement comparables car se produisant à des dates différentes. Il est obtenu par l'intermédiaire de la valeur actualisée de chaque flux futur de remboursement, de paiement d'intérêt ou autre par la formule :

VA = Fi (1 + Zi)-Xi

avec

  • Fi = montant du flux futur
  • Zi = taux applicable entre la date d'actualisation et celle du flux Fi
  • Xi = nombre d'années de la date d'actualisation à la date du flux Fi

Le taux actuariel correspond au coût réel d'une l'opération financière pour l'emprunteur et au taux de rentabilité interne pour le prêteur.  Sommaire

Taux annuel proportionnel

Le taux annuel proportionnel est le taux facial d'un contrat à échéances infra annuelles. Il est obtenu en multipliant le taux périodique par le nombre de périodes contenues dans l'année.  Sommaire

Taux Effectif Global (TEG)

Depuis le 1er juillet 2002, l'article R313-1 du code de la Consommation définit le mode de calcul du TEG : c'est un taux annuel, à terme échu, exprimé en pourcentage et calculé selon la méthode d'équivalence. Sa précision est d'au moins une décimale. L'unité de période correspond à la périodicité des versements. L'article R313-1 est la transposition en droit français de la directive 98/7/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998. Le TEG normalise le mode de calcul du taux d'intérêt d'un crédit et y intègre la totalité des frais annexes. Son indication au contrat est obligatoire. Le crédit qui offre le TEG le moins élevé est le moins coûteux dans tous les cas. Le TEG « équivalent » s'applique aux crédits hors entreprises et immobilier, lesquels relèvent du TEG « proportionnel », distingué du précédent par le calcul du taux périodique, rapporté à l'année dans un second temps.  Sommaire

Taux facial

Le taux facial est le taux du contrat. Également appelé taux nominal ou taux apparent, il permet de calculer les intérêts dus. Hormis dans le cas d'amortissements annuels, ce n'est pas un taux de période. L'inflation modifie la valeur de ce taux et peut conduire au calcul du taux d'intérêt réel.  Sommaire

Taux in fine

Taux d'intérêt utilisé par défaut sur le marché monétaire. Le calcul peut être appliqué à l'emprunt d'un particulier ou d'une collectivité en fonction des termes du contrat. In fine indique que les intérêts sont versés en fin de période, par opposition à un taux d'escompte qui signale des intérêts venant en diminution du premier versement des fonds.  Sommaire

Taux périodique

Le taux périodique est le taux annuel proportionnel rapporté à la période d'amortissement du crédit. Un taux annuel de 12% appliqué à un emprunt amortissable tous les mois laisse un taux périodique de 1%.  Sommaire

Taux réel

Le taux d'intérêt réel d'un emprunt correspond au taux facial corrigé de l'inflation constatée sur la période concernée de calcul des intérêts. Les incidences du taux réel sur le coût financier d'une opération sont analysées différemment, selon qu'il s'agisse du prêteur ou de l'emprunteur.  Sommaire

Taux révisable

Un taux est révisable lorsque les éléments du marché financier auquel il est lié conduisent à sa modification à chaque début de période au titre de l'échéance suivante. C'est un taux préfixé, connu avant que ne coure la période de calcul des intérêts (EURIBOR).  Sommaire

Taux variable

Le taux d'un emprunt est variable lorsque les éléments du marché financier auquel il est lié conduisent à sa modification à chaque fin de période. C'est un taux postfixé, connu à la fin de la période concernée de calcul des intérêts (EONIA, T4M, TAG, TAM).  Sommaire

Analyse technique

L'analyse technique ou chartiste, privilégie la psychologie des intervenants plutôt que l'outil mathématique pour anticiper l'évolution d'une série et décrire la loi qui la régit. L'analyse chartiste s'appuie sur l'historique des fluctuations et cherche à y associer des comportements types.  Sommaire

Anatocisme

L'anatocisme est encadré par l'article 1154 du code civil qui dispose que : « les intérêts échus des capitaux peuvent produire des intérêts, ou par une sommation judiciaire, ou par une convention […] dès lors qu'il s'agit d'intérêts dus au moins pour une année entière ». Les intérêts concernés sont intégrés au capital dû et deviennent, à leur tour, producteurs d'intérêts.  Sommaire

Asymétrie

L'asymétrie de l'information est à la base de la théorie des signaux. Elle indique que la même information n'est pas partagée par tous et que, si c'était le cas, cette même information ne serait pas perçue de la même manière par tous. Par ailleurs, certains produits, tels que les contrats d'options sont typiquement asymétriques : l'acheteur d'option a le droit de faire mais non l'obligation, alors que le vendeur est obligé d'exécuter si l'acheteur le lui demande.  Sommaire

Comité de Bâle

Créé en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du G10, le Comité de Bâle traite chaque trimestre les questions afférentes au contrôle bancaire.

Composition :

Représentants des banques centrales et des autorités prudentielles des pays suivants (ordre alphabétique ne tenant pas compte de la date d'intégration de certains pays)

  • Afrique du Sud
  • Allemagne
  • Arabie Saoudite
  • Argentine
  • Australie
  • Autriche
  • Brésil
  • Canada
  • Chine
  • Corée du Sud
  • Espagne
  • Etats-Unis
  • France
  • Hong-Kong
  • Inde
  • Indonésie
  • Italie
  • Japon
  • Luxembourg
  • Mexique
  • Pays-Bas
  • Royaume-Uni
  • Russie
  • Singapour
  • Suède
  • Suisse
  • Turquie
Missions :
  • Renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier mondial
  • Standardisation des formes du contrôle prudentiel
  • Promotion des meilleures pratiques bancaires et de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel

A l'origine des recommandations dites Bâle I, Bâle II et Bâle III.

Sommaire

Conseil de Stabilité Financière (FSB)

Créé lors du sommet du G20 d'avril 2009, le Conseil de Stabilité Financière rassemble toutes les autorités nationales contribuant à la stabilité financière par leur rôle de surveillance, de régulation ou de normalisation et succède au Forum de Stabilité Financière (FSF). Secrétariat installé dans les locaux de la BRI à Bâle.

Composition :
Membres du G20Autres participants
  • Afrique du Sud
  • Allemagne
  • Arabie Saoudite
  • Argentine
  • Australie
  • Brésil
  • Canada
  • Chine
  • Corée du Sud
  • Etats-Unis
  • France
  • Inde
  • Indonésie
  • Italie
  • Japon
  • Mexique
  • Royaume-Uni
  • Russie
  • Turquie
  • Union européenne
  • Hong-Kong
  • Pays-Bas
  • Singapour
  • Espagne
  • Suisse
  • Banque centrale européenne
  • Commission européenne
  • Banque des Règlements Internationaux
  • FMI
  • OCDE
Objectifs :
  • évaluation des vulnérabilités
  • coopération en matière de réglementation et de supervision
  • mise en application des normes

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Bâle I

Recommandations formulées en 1988 par le Comité de Bâle afin d'assurer la stabilité du système bancaire international.

Bâle I fixe à 8% le ratio que chaque banque est tenue de maintenir entre ses fonds propres et la somme des crédits qu'elle accorde (ratio Cooke). La quantité de crédits livrés par une banque est alors limitée par le montant de ses fonds propres.

Afin de limiter l'incidence de ce ratio, les banques ont été tentées d'augmenter la rentabilité des crédits en jouant sur le risque associé : un crédit risqué est plus rémunérateur qu'un crédit moins risqué. Les premiers accords de Bâle ont ainsi eu un effet d'amplification générale des risques dans le système bancaire international. Ce constat a conduit aux accords de Bâle II. Sommaire

Bâle II

Les normes dites Bâle II constituent un dispositif destiné à mieux cerner les risques bancaires de crédit et de contrepartie et de les associer aux niveaux de fonds propres préconisés par les premiers accords de Bâle ou Bâle I.

La réforme Bâle II vise à l'installation du ratio McDonough en lieu et place du ratio Cooke. Les accords de Bâle sont actuellement appliqués dans plus d'une centaine de pays.

Calendrier de mise en place de Bâle II :

  • 26 juin 2004 : publication des recommandations
  • 15 juillet 2004 : projet de directive européenne de traduction de l'accord

  • 1er janvier 2006 : les établissements de crédit calculent en parallèle le ratio Cooke (Bâle I) et le ratio McDonough (Bâle II)

  • 1er janvier 2007 : application de la directive européenne

Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers (selon le terme utilisé dans le texte des accords) :

  • l'exigence de fonds propres (ratio de solvabilité McDonough)

  • la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres

  • la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements)  Sommaire

Bâle III

Les recommandations formulées fin 2009 par le Comité de Bâle tendent à prendre en compte le risque de contrepartie sur les produits dérivés dans le cadre d'un marché baissier.

Bâle III prévoit un renforcement :

  • du ratio des fonds propres bancaires composés d'actions et de bénéfices mis en réserve (les fonds propres « durs ») de 2% à 4,5% des actifs. Ce ratio est porté à 7% par intégration d'une marge de sécurité de 2,5%
  • du ratio de fonds propres dits « Tier One » (capital social, report à nouveau, réserves, résultats non distribués et intérêts minoritaires), relevé de 4% à 6%.

Et l'instauration de deux ratios de liquidité :

  • le Liquidity Coverage Ratio (LCR), ratio devant permettre aux banques de résister pendant un mois à des crises de liquidité aiguës grâce à la détention d'un stock d'actifs sans risque facilement négociables
  • le Net Stable Funding Ratio (NSFR), ratio visant à la couverture pendant un an d'une crise spécifique à l'établissement.

Ces mesures doivent être transcrites en droit national le 1er janvier 2013. L'importance de l'effort demandé aux banques en terme de recherche de fonds propres a conduit les autorités de régulation à repousser la mise en place des ratios de liquidité à 2018 et l'entrée en vigueur définitive des ratios de fonds propres à 2019.

Sommaire

Benchmark

Sur les marchés de taux d'intérêts, un benchmark est un emprunt d'Etat particulièrement liquide, servant de base de comparaison à l'ensemble du marché obligataire. En économie ou en informatique, le benchmarking correspond à une échelle de mesure de performances.  Sommaire

CRD Capital Requirement Directive

Directive européenne du 14 juin 2006 ayant pour but d'adapter les fonds propres réglementaires des banques aux risques encourus par ces établissements du fait de leur activité. Cette directive s'appuie sur les recommandations Bâle II de juin 2004.

Sommaire

Marché des changes

Le marché mondial des devises ou Forex (FOReign EXchange) est essentiellement interbancaire, de gré à gré. C'est le deuxième marché financier de la planète, en terme de volume global, derrière le marché des taux d'intérêts. Le Forex est le marché le plus concentré et le plus liquide. L'un des produits les plus traités sur ce marché est la parité euro-dollar.  Sommaire

Marchés financiers

Les marchés financiers, (capital markets et non financial markets), sont le lieu des transactions sur les actifs financiers et leurs produits dérivés. Il s'agit, par ordre décroissant des volumes négociés :

  • du marché des taux d'intérêts, lui-même composé
    • du marché monétaire pour les dettes à court terme
    • du marché obligataire pour le moyen et le long terme,
  • du marché des changes ou Forex, (FOReign EXchange)
  • des marchés d'actions
  • des marchés des métaux précieux  Sommaire

Marché monétaire

Le marché monétaire traite les placements et les besoins de financements à court terme des institutions financières et des grandes entreprises.  Sommaire

Marché obligataire

Le marché obligataire est la partie à moyen et long termes du marché des taux d'intérêts. Il s'y échange des obligations mais surtout des produits dérivés tels que les swaps de taux d'intérêts.  Sommaire

Marché primaire

Le marché primaire d'un actif financier (emprunts d'Etat, actions, warrants…) concerne l'émission de ces actifs. Les banques d'investissement organisent et centralisent les souscriptions des épargnants et des investisseurs. Elles sont « arrangeurs » des émissions sur le marché primaire. Lorsque la phase d'émission est échue, les titres se négocient sur le marché secondaire.  Sommaire

Marché secondaire

Le marché secondaire des actifs financiers est celui où s'achètent et se vendent les titres issus du marché primaire. S'y réalisent les opérations d'échange sur les marchés organisés (les bourses), et sur les marchés de gré à gré, sur lesquels les transactions sont conclues directement entre le vendeur et l'acheteur. Un marché secondaire se doit d'être liquide.  Sommaire

Marché des taux d'intérêts

Loin devant le marché des changes (Forex) et plus loin encore devant le marché des actions (les bourses), le marché des taux d'intérêts est le plus important marché de capitaux du monde. Il regroupe le marché monétaire, dédié aux opérations de court terme et le marché obligataire, pour le moyen et le long terme.  Sommaire

Point de base

Un point de base correspond à un 0,01%. Une variation de cent points de base correspond à plus ou moins 1%.  Sommaire

Ratio Cooke

Le ratio de solvabilité bancaire, ou ratio Cooke, fixe une limite à l'encours des prêts accordés par un établissement financier en fonction de ses capitaux propres. Ce ratio est issu des directives préparées depuis 1988 par le Comité de Bâle sous l'égide de la Banque des Règlements Internationaux.  Sommaire

Ratio McDonough

Les règlementations issues des premiers accords de Bâle font du montant des crédits alloués la variable essentielle de la définition des engagements de crédit. Les normes Bâle II y associent le risque propre à la qualité de l'emprunteur par l'intermédiaire d'un système de notation interne propre à chaque établissement dénommé Internal Rating Based (IRB).

Comme le ratio Cooke auquel il succède, ce ratio tient son nom du président en exercice du Comité de Bâle pendant le processus d'établissement de l'Accord, William J McDonough.  Sommaire

Spot

Sur les marchés financiers, le terme « spot » signale, soit une transaction au comptant effectuée en date de valeur à J+2 ouvrés, soit le taux au jour le jour à J+2 ouvrés (spot next).  Sommaire

Spread

Le spread désigne l'écart de taux actuariel entre une obligation émise par une entreprise, une collectivité territoriale ou un organisme et un emprunt d'Etat théorique présentant les mêmes caractéristiques en terme de flux financiers.  Sommaire

Target

Trans european Automated Real Time Gross settlement Express Transfer. Le système de règlement des opérations de gros montant, dit Target 1, a été mis en place le 1er janvier 1999, avec l'introduction de l'euro. La future génération, dénommée Target 2, doit être mise en service progressivement en Europe à partir de fin 2007. L'organisation Target repose sur les systèmes à règlements bruts en temps réel (Real Time Gross Settlement - RTGS) en place dans chaque pays de l'union européenne.

Target 1

La mise en place de la monnaie unique a nécessité l'instauration d'un mécanisme commun, susceptible de servir de vecteur aux politiques monétaires, dans le but d'une harmonisation des taux et d'un renforcement de la sécurité des virements de gros montants dans l'ensemble de la zone euro.

Chaque pays a conservé son système de règlement brut en temps réel, connecté à SWIFT par le procédé "Interlinking". Le délai de traitement de 95% des transferts de gros montants à l'intérieur de la zone euro est inférieur à 5 minutes !

Le système Transfert Banque de France (TBF), constitue la composante française de Target. Il sera remplacé par Target 2 le 18 février 2008, date de migration de la France vers la nouvelle architecture.

Target 2

La plate-forme commune dite Single Shared PLatform (SSP) supportant Target 2 sera gérée par les banques centrales de France, d'Allemagne et d'Italie, pour le compte de l'ensemble des autres banques centrales européennes participantes.

A terme, Target 2 permettra d'optimiser la gestion des liquidités des participants en utilisant, soit un compte unique pour l'ensemble de leurs opérations en Europe, soit un groupe de compte consolidant l'ensemble de leurs avoirs. La Grande–Bretagne et la Suède ne participent pas à ce projet.

SWIFT

La « Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication » est une société coopérative de droit belge, basée à LA HULPE, près de BRUXELLES. Fondée en 1973, elle est détenue et contrôlée par ses adhérents parmi lesquels se trouvent les plus grosses banques mondiales. Le réseau SWIFT est opérationnel depuis 1977.  Sommaire

Théorie de l'agence

La théorie de l'agence remet en cause le postulat représentant l'entreprise comme un acteur unique pour mettre l'accent sur les divergences potentielles entre les acteurs. Le comportement de l'entreprise résulte, dès lors, d'une recherche d'équilibre occasionnant certains coûts appelés « coûts d'agence ».  Sommaire

Théorie des signaux

La théorie des signaux se fonde sur le fait que l'information est inégalement partagée au sein de la structure. D'où la nécessité d'une communication efficace. Les dirigeants doivent prendre les décisions qui leur semblent justes et en convaincre les acteurs. Pour ce faire, ils ont recours à un signal porteur de conséquences négatives pour son initiateur, au cas où ce signal se révélerait erroné.  Sommaire

Cap

Un cap est un actif financier appartenant à la famille des options sur taux d'intérêt. L'achat d'un cap vise à s'assurer un niveau maximal (prix d'exercice ou strike) sur un indice de taux révisable, tout en profitant d'une éventuelle baisse de ce taux révisable. L'acheteur de cap paie une prime au vendeur de cap. L'achat d'un cap et la vente d'un floor de prix d'exercice différents constituent un collar. L'association de l'achat d'un cap et de la vente d'un floor de même prix d'exercice génère un swap virtuel.  Sommaire

Collar

On appelle collar ou tunnel, la combinaison de l'achat d'un cap et de la vente d'un floor de prix d'exercice différents. Cela permet à un opérateur de fixer une zone de fluctuation des taux d'intérêts en deçà de laquelle il doit payer le différentiel de taux entre le taux du marché et le taux plancher et au-delà de laquelle sa contrepartie lui règlera ce différentiel. Cette combinaison se traduit par une réduction du coût de la couverture grâce au paiement de la prime du cap par la vente du floor.  Sommaire

Dérivé

Un dérivé financier est un outil de couverture, matérialisé par un contrat fixant la valeur des flux financiers futurs entre un acheteur et un vendeur sur ceux d'un actif sous-jacent, réel ou théorique.

Les produits dérivés ont pour objectif de faciliter la réalisation d'une transaction difficile ou coûteuse sur l'actif sous-jacent. Il peut advenir que l'introduction d'un dérivé soit le seul moyen de conduire une transaction du fait du caractère théorique du sous-jacent, dont l'existence, la qualification et la mesure peuvent être suspendues à l'émergence d'évènements ultérieurs, tels qu'une catastrophe naturelle, une guerre ou un défaut de paiement par exemple.

L'actif sous-jacent peut être constitué par :

  • une action cotée en bourse
  • un indice : CAC 40, inflation
  • l'unité négociable d'une matière première : blé, pétrole…
  • les intérêts attendus d'un prêt
  • l'estimation des flux financiers liés à un évènement (tel que ci-dessus), dont l'émergence ne peut être écartée du contrat ou au titre duquel il est souhaitable de se couvrir.

Les dérivés financiers sont répartis en deux classes : les produits fermes, tels que les forwards et les swaps, et les options.  Sommaire

Floor

Un floor est une option sur taux d'intérêt. L'achat d'un floor vise à s'assurer un niveau minimal (prix d'exercice ou strike) sur un indice de taux révisable, tout en profitant d'une éventuelle hausse de ce taux révisable. L'acheteur de floor paie une prime au vendeur de floor. Vendre un floor et acheter un cap de prix d'exercice différents constituent un collar. La vente d'un floor et l'achat d'un cap de même prix d'exercice produisent un swap.  Sommaire

FRA Forward Rate Agreement

Un contrat forward est un accord pour acheter ou vendre un actif à un prix et à une date futurs précisés dans un contrat. Appliqué à un taux (Forward Rate Agreement ou accord sur un taux futur), il consiste en un accord entre deux parties sur ce taux futur. Par convention, l'acheteur du FRA est celui qui s'engage à payer le taux négocié et à recevoir à terme le taux de référence, non encore connu. Un FRA est un produit dérivé utilisé sur le marché monétaire.  Sommaire

FSF Forum de Stabilité Financière

Créé en février 1999 à l'initiative des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 pour répondre à la crise du fonds spéculatif LTCM. Installé à la Banque des Règlements Internationaux (BRI) à Bâle, le FSF se réunit en session plénière deux fois par an.

Objectifs :
  • promouvoir la stabilité financière internationale
  • améliorer le fonctionnement des marchés
  • réduire les risques systémiques

Remplacé par le Conseil de Stabilité Financière (FSB) en avril 2009.

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Options

Une option est un produit dérivé asymétrique qui donne le droit, et non l'obligation, soit d'acheter (option d'achat ou « call »), soit de vendre (option de vente ou « put ») une quantité donnée d'un actif financier appelé actif sous-jacent, à un prix précisé à l'avance (prix d'exercice) et à une échéance convenue. Cette échéance peut être fixée à une date (option européenne), avant cette date (option américaine) ou répartie sur une série de dates (option mid-atlantic ou bermuda). Le droit issu d'une option s'achète ou se vend également sur un marché d'options, contre un prix appelé prime ou premium. Les options sur swaps sont appelées swaptions.

Call

Un call est une option contractuelle d'achat permettant d'acquérir un actif, ou sous-jacent, à un prix fixé à l'avance (prix d'exercice ou strike) et à une date déterminée, la date de maturité. On parle de call européen si le souscripteur peut exercer son droit uniquement à la date de maturité, de call américain s'il peut l'exercer à tout moment avant et y compris à la date de maturité et de call bermudéen ou mid-atlantic si le droit peut s'exercer à plusieurs dates prédéfinies entre l'émission et la maturité de l'option.

L'achat d'un call permet de se prémunir contre, ou de jouer sur une hausse du prix du sous-jacent au-dessus du prix d'exercice. La vente d'un call répond à l'objectif inverse.

Valeur d'un call à maturité :

C = Max(0, S - K)

Avec

  • S = valeur du sous-jacent à maturité
  • K = prix d'exercice

La valorisation d'un call avant la date de maturité est rendue aléatoire par la valeur prévisionnelle du sous-jacent à terme (S). Une réponse mathématique est fournie par la méthode dite de Black-Scholes, qui définit la valeur d'une option à l'instant t comme étant la moyenne des valeurs intrinsèques possibles de cette dernière pondérée par leur probabilité respective d'occurrence.

Put

Le put est une option contractuelle de vente permettant au souscripteur de vendre un actif à un prix fixé à l'avance (prix d'exercice ou strike) et à une date déterminée, la date de maturité. La qualification d'un put en fonction des dates d'exercice possibles sont identiques à celle d'un call : européen, américain et mid-atlantic.

L'acheteur d'un put cherche à se prémunir contre, ou de parier sur, une baisse du prix du sous-jacent en dessous du prix d'exercice. Le vendeur d'un put poursuit les objectifs inverses.

Valeur d'un put à maturité :

P = Max(0, K - S)

Avec

  • S = valeur du sous-jacent à maturité.
  • K = prix d'exercice

La méthode de Black-Scholes prend en charge l'aspect prévisionnel de la valeur du sous-jacent à terme (S) et apporte une réponse mathématique à la recherche de valorisation d'un put avant la date de maturité. La méthode définit la valeur d'une option à l'instant t comme étant la moyenne des valeurs intrinsèques possibles de cette dernière pondérée par leur probabilité respective d'occurrence.

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Swap de taux d'intérêt

Un swap est un produit dérivé, matérialisé par un contrat d'échange de flux financiers entre deux contreparties, banques ou institutions financières. Un swap de taux d'intérêts permet de comparer un taux variable et un taux fixe et de se verser mutuellement les différentiels, sans mouvement sur le capital des emprunts concernés. Cet échange permet la gestion du risque de taux à long terme.

Types de swaps (liste non exhaustive)

 

Swap de taux d'intérêts

Swap standard taux fixe contre taux variable, qui échange les intérêts d'un prêt ou dépôt notionnel à taux variable contre des intérêts à taux fixe; Le marché des swaps standards contre taux IBOR constitue le deuxième plus important marché des taux d'intérêts à moyen et long terme, derrière celui des emprunts d'Etat.

Constant Maturity Swap (CMS)

Le CMS permet d'échanger un taux variable indexé sur des taux d'intérêts à court terme contre un autre taux variable indexé sur un taux d'intérêt à moyen ou long terme tel que libor, pour une devise, ou TEC10.

Interest Rate Swap (IRS)

Contrat entre deux parties qui s'accordent à échanger des flux d'intérêts réguliers (tous les 3, 6, 12 mois) pendant une période précise sur un montant prédéterminé, le notionnel, sans que celui-ci ne soit jamais échangé. Il s'agit le plus souvent de l'échange d'un taux d'intérêt fixe contre un taux d'intérêt variable ou de l'échange de taux flottants ayant trait à différents taux de référence. L'IRS ne peut concerner qu'une seule devise par opération.

Cross Currency IRS

Combinaison d'un IRS et d'un swap de devises. Le paiement d'un taux fixe en devise X est échangé avec le paiement d'un taux variable en devise Y, et ce avec des taux d'intérêts différents. A l'échéance du contrat, les parties échangent les deux montants en devises différentes, calculés au cours en vigueur le jour de la conclusion du contrat.

Swap de devises

Ce contrat permet d'échanger des taux d'intérêts à moyen ou long terme libellés dans deux devises différentes.

Swap de change

Echange les intérêts et la valeur à l'échéance d'un prêt ou dépôt dans une devise contre sa valeur dans une autre devise.

Basis swap

Pour l'échange de deux taux variables indexés sur des taux à court terme, dans la même devise ou dans deux devises différentes.

Credit default swap

Echange de la protection sur le risque de crédit d'un émetteur d'obligations contre des versements périodiques et réguliers pendant la durée du swap.

Asset swap

Combinaison d'un swap de taux d'intérêt et d'une obligation à taux fixe pour créer une obligation à taux variable synthétique.

Overnight Indexed Swap (O.I.S)

Swap de taux d'intérêt dont le taux variable est lié au taux de référence du jour le jour (overnight). Échange à l'échéance de la différence entre les intérêts acquis à taux fixe et les intérêts obtenus par capitalisation quotidienne sur le taux variable. Règlement de la compensation uniquement sans échange de capital.

Swap de courbe

Échange portant sur la forme de la courbe des taux entre un taux variable court et un taux variable long.

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Options sur swaps ou swaptions

Les swaptions de taux d'intérêt sont des cap lorsqu'il s'agit d'une option d'achat (call) et des floor, lorsqu'il s'agit d'une option de vente (put). L'association de l'achat d'un cap et de la vente d'un floor de même prix d'exercice génère un swap virtuel.  Sommaire